
Trouble de l'opposition
Le trouble de l'opposition est caractérisé par des comportements négatifs récurrents ou persistants. Ces comportements qui visent souvent les figures d'autorité sont très hostiles et provocants. Leur humeur est colérique, irritable et leur esprit est porté vers la vengeance. Visibles dès l'enfance, ces enfants auront souvent tendance à perdre leur sang-froid rapidement et souvent, se quereller beaucoup avec les adultes et figure d'autorité jusqu'à les défier, refuser d'obéir aux règles, embêter les autres délibérément et blâmer les autres pour leur propre erreur ou réaction excessive, car il les croit raisonnables. Lorsqu'un enfant a ce trouble, une lutte de pouvoir s'installe entre eux et la figure d'autorité brisant l'équilibre familial et étant trop épuisant pour la personne en charge. La plupart des cas s'améliorent même sans traitement médical, mais grâce aux interventions du parents auprès de l'enfant et en traitant les problèmes sous-jacents comme les problèmes familiaux ou d'autres troubles qui pourraient coexister comme le TDAH. Les comportements peuvent ne pas paraître à certains endroits comme à l'école ou en clinique, mais il y a tout de même quelques comportements que vous pouvez remarquer:
Une mauvaise confiance en soi à l'école.
Une humeur anormalement variable.
Une faible tolérance à la frustration.
Un langage grossier
Une consommation d'alcool, de tabac et de drogue précoce.
Souvent en conflit avec ses parents, ses professeurs ou ses camarades de classe.
Déficit en compétence sociale.
Ce trouble peut souvent s'apparenter à d'autres et donc, il est important de le différencier. Beaucoup disent qu'il s'agit d'une version atténuée des troubles des conduites, mais ils sont très différents. Un enfant qui a le trouble des conduites n'est pas seulement irritable,il violera les droits d'autrui sans même en avoir aucun remords. Les symptômes sont donc très différents. Le trouble oppositionnel est aussi à différencier de réactions communes et momentanées d'opposition légère qui arrivent à certains moments chez l'enfant ou l'adolescent, d'un trouble de TDAH non traité, des troubles de l'humeur comme une dépression qui sera alors accompagnée de trouble du sommeil ou alimentaire ou de troubles anxieux ou le trouble obsessionnel compulsif lorsque la personne est irritable, car trop d'anxiété ou un rituel coupé. J'ai plus tôt mentionné que la réaction des parents peut vraiment créer de réels changements dans le comportement de l'enfant. Il y a plusieurs adaptations dans votre éducation parentale qui pourraient modifier pour le mieux le comportement de votre enfant bien qu'il semble ingérable.
Utilisez les récompenses lors d'un bon comportement et pas seulement réprimer les mauvais peut être très encourageant pour eux. Les récompenses peuvent être des récompenses positives comme cuisiner avec papa. Être positif peut aussi se traduire par mettre des limites plus positives par exemple: oui je vais te lire une histoire,quand tu auras fini de ranger ta chambre.
Donnez-lui de l'attention au bon moment pour qu'elle soit positive. Un enfant trouvera toujours l'attention qu'il veut d'une façon ou d'une autre, si vous ne voulez plus qu'il la cherche en agissant mal, donnez-la-lui de vous-même à des bons moments.
Établissez les règles clairement pour mettre vos attentes au clair. Assurez-vous d'avoir les mêmes que le conjoint pour assurer une continuité puis mettez-les au clair. Vous pouvez même les laisser écrite quelque part dans la maison.
Choisissez vos combats, si vous intervenez sur tout, les interventions auront moins d'impact et affecteront l'estime de l'enfant. Choisissez vos priorités.
Faites vos demandes efficacement. Regardez-le dans les yeux, assurez-vous qu'il n'y ait pas de distraction et dites-le d'une façon calme, mais concise. Laissez-lui le temps d'appliquer la consigne .
Cessez toute forme d'argumentation. Vous pouvez ,par exemple, compter jusqu'à 3 puis sinon il y a une conséquence. L'enfant ne peut argumenter seul, si vous ne lui répondez pas, vous couper le carburant de l'opposition.
Essayez de garder votre calme et ne pas devenir émotif et si vous vous emportez et par exemple donnez une conséquence exagérée, n'hésitez pas à vous excuser et à reconnaître vos erreurs.
Soyez constant si vous avez donné une conséquence censée respectez-la sinon il risque de réessayer après de ne pas en avoir.
Faites attention que les conséquences soient proportionnelles, naturelles et en lien avec le tort. Par exemple, si un jouet est brisé, il ne sera pas réparé. Vous pouvez instaurer un geste de réparation comme une lettre d'excuse ou lui offrir un faux choix comme soit tu fais un dessin d'excuse, soit tu prêtes un jouet.
N'hésitez pas à le faire participer aux décisions comme par exemple, tu me diras quand tu seras calme. Lui dire ça, lui permet aussi d'apprendre à se calmer seul.
Réfléchissez sur ce que ce comportement peut lui apporter. Posez-vous des questions sur ses besoins et son état émotif.
Même si les comportements augmentent ou continuent, soyez patient, cela peut vouloir dire que l'enfant se rend compte que son comportement ne lui apporte plus ce qu'il veut et ils les augmentente avant de les diminuer. Finalement, n'hésitez pas à demander de l'aide en thérapie ou encore en groupe de soutien pour aider leur sociabilité aussi. Et surtout, n'hésitez pas à demander de l'aide pour vous, car un enfant avec ce trouble peut être très épuisant et votre calme ne peut qu'aider la situation.