Le rôle d'un proche
Le rôle des proches significatifs est:
d’être eux aussi des clients du réseau de la santé publique, car éprouvant eux aussi des difficultés.
d’être des accompagnateur pour aider au rétablissement
d’être un point de vue plus relatif à la situation.
d’être un appui et un soutien au lien entre la personne et la source d'aide.
Avoir un proche souffrant de difficultés quelconques affecte grandement une personne. Un proche a une place significative quant aux parcours de son parent, frère, sœur, conjoint, enfant ou ami, car il y est présent tout au long. Bien qu'un proche peut véritablement aider la situation, une maladie évolue continuellement avec le temps en s'aggravant ou en s'améliorant. Vous ne pouvez pas savoir ce qui va arriver et ce n'est pas votre responsabilité de vous mettre sur le dos tout le processus vers la santé du proche; l'aide d'un professionnel est donc évidemment à privilégier. La santé mentale est définie par l'OMS par "un état de complet bien-être physique, mental et social, et [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité". Cette dernière distinction est importante pour moi, car bien que ce site soit premièrement pour donner des conseils au proche et ceux qui côtoient des personnes souffrant de certains troubles mentaux, il ne faut pas oublier que la santé mentale peut être affectée par autre chose et que le proche aussi peut éprouver des difficultés. Il n'y a donc aucune culpabilité à avoir ni sur le diagnostic ni sur la demande d'aide pour vous ou votre proche. Dans certains cas, les frères ou sœurs de la personne ayant un trouble peuvent être en bas âge et les parents peuvent ne pas s'apercevoir qu'eux aussi ont des impacts. Les répercussions peuvent être bonnes ou mauvaises et d'intensité variable mais, la fratrie est tout de même affectée. La dynamique familiale change lorsque le diagnostic est donné, il ne faut oublier personne dans l'aide dont chacun pourrait avoir besoin. La vie de famille ne doit pas tourner seulement autour de l'enfant ayant besoin d'adaptation supplémentaire.
Le rôle du proche est en partie donné par la personne ayant le trouble. Ce que vous pouvez faire est affecté par votre relation avec la personne et ce que vous sentez pouvoir faire ou pas. Il est donc important de trouver le rôle de chacun et un équilibre dans leur implication et présence. Ensuite, si vous voulez avoir un bon impact pour quelqu'un, il vous faut comprendre le plus possible ce qui arrive à l'autre et donc s'informer le plus possible est très important. Par exemple, dans les troubles du comportement, le comportement n'est pas voulu perturbateur, mais peut choquer. Comprendre cette différence peut grandement affecter le comportement de tous. Aussi, le but de l'aide fournie devrait souvent être dirigée vers le plus d'autonomie à la personne tout en diminuant la souffrance ou détresse que la maladie mentale crée. Les symptômes et conseils précis dépendent évidemment de la maladie et sont donnés pour certains troubles sur ce site.
Il y a cependant quelques conseils plus généraux qui peuvent être utiles à savoir pour tous:
Vous êtes un soutien pour cette personne, encouragez-la, donnez-lui du courage et félicitez-la pour les changements positifs.
Dites les choses positivement et encouragez le positif plutôt que de réprimer le mauvais. Ne lui faites pas la morale et ne lui dites pas ce que vous feriez à sa place.
Encouragez-la à consulter si le besoin survient. Elle peut refuser, écoutez-la et essayer de comprendre ses peurs et ses raisons pour comprendre son refus et l'aider.
Si vous êtes parent, rester en lien avec l'école pour avoir une continuité dans les demandes et techniques.
Ne prenez pas les choses personnelles. Soyez patient, restez calme et soyez clair et précis.
Tout parcours est du cas par cas, aucune technique n'est sûre de marcher et donc n'hésitez pas à vous remettre en question et d'essayer plusieurs techniques.
Le non verbal est très important, restez neutre tout en étant compréhensif.
Ne déresponsabilisez pas la personne face à son comportement, comprendre et lui dire que ce n'est pas sa faute est différent. Il faut être relatif envers le comportement sans pour autant lui faire croire qu'à cause de cette maladie, un certain type de comportement va arriver sans qu'elle puissent totalement rien n'y faire. Soyez constant et honnête. Prévoyez les changements qui arriveront dans le futur pour le prévenir. Trouver un équilibre entre instinct, suranalyse et peur.
Certains signes peuvent aussi vous indiquer qu'il est nécessaire pour la personne de consulter et qu'il faut demander de l'aide. Certains symptômes peuvent sembler plus évidents qu'il faut consulter comme si la personne dit entendre des voix, consomme beaucoup de substances, croit qu'on peut lire dans ses pensées ou encore croit être persécutée par quelqu'un sans pouvoir le prouver. Cependant, il faut aussi porter attention aux signes plus subtils par exemple, si la personne s'isole, ne s'exprime plus, a des troubles d'appétit ou de sommeil, a des difficultés à se concentrer ou encore semble avoir un regard vide. Finalement, il est important que le proche aussi prenne soin de lui. Dites ce que vous ressentez, les ressentiments ne vous mèneront à rien. Trouvez des gens à qui parler vous aussi. Votre santé est importante pour vous, mais aussi pour tous elle aide à garder un équilibre qui peut juste aider la situation, prenez le temps de respecter vos limites et vos besoins. Il y a toujours des solutions, réglez simplement une chose à la fois.
1: Québec.ca, «description», https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/sante-mentale-maladie-mentale/</p>, 2021/02/16